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UT4M 2019
Bienvenue sur mon blog.
Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre ! N'ayant jamais pratiqué de sport, je suis venu à la course à pied par hasard l'année de mes 40 ans.
Comment on devient sportif sur le tard ?
Lire ici.
Ce blog n’a pas la prétention de me mettre en valeur.
Outre le côté archivages, il a pour but de donner envie à d’autres de se lancer, ou simplement de découvrir.
L’idée m’en a été donnée après mon premier défi « trail », en août 2008 (98 km autour du Mont Blanc - CCC), avec une énorme envie de partager mes impressions. Et petit à petit, j’ai pris autant de plaisir à « raconter » qu’à courir …
Mes 10 premières années de courses à pied : découvrez la rétrospective dans le détail ici.
N'hésitez pas à me rendre visite régulièrement et me laisser vos commentaires. Merci.
Bernard. (Bernard RONGVAUX, Virton, Belgique)

"On ne s'arrête pas de courir parce qu'on vieillit, on vieillit parce qu'on arrête de courir"

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jeudi 29 août 2013

• UT4M, Ultra Tour des 4 Massifs, Grenoble (F)

http://ut4m.fr
 

Samedi 24 et dimanche 25 août 2013

                                         82 km - 4950 m D+
           
                                                                

              


                    


Résumé de l'épisode précédent (voir Trail du Verbier St-Bernard) :
après une première en montagne pour Céline et des moments très durs, elle ne souhaitait pas renouveler l'expérience. Puis, après une semaine de repos et de réflexion, elle se ravisa : "Ce serait dommage d'avoir des regrets de ne pas avoir au moins essayé". C'était donc reparti pour un tour, plus long cette fois. Et un immense plaisir pour moi de pouvoir l'emmener dans mon sillage !

Nous voilà donc en route pour Grenoble, charmante cité accueillante au pied des massifs de la Chartreuse, du Vercors et de Belledonne. De quoi bien s'amuser...

Vendredi 23. Petite visite de la ville, bien agréable sous un soleil de plomb, et pensée pour les coureurs du long 160 solos ou relais partis ce matin à 05h.

vue sur la Bastille
             

tout en haut : le fort St-Eynart (voir plus loin...)
             

le massif de la Chartreuse
                              

En ville, la course était bien annoncée
                                  

Retrait des dossards à la Halle Clémanceau. Petit bémol : des douches sont bien prévues à l'arrivée, mais il n'y a pas possibilité de déposer un sac d'après course ( apparemment, ils n'y ont pas pensé...). Donc d'aucune utilité pour nous, ce sera retour à l'hôtel. Bon, c'est la première édition, on pardonne.  Contrôle complet des sacs.
           
           

                 


 Briefing prévu à 17h30, reporté à 18h, puis...18h30. C'est long à attendre dans la grande salle où il n'y a rien à faire, le village trail se résumant à 4 tonnelles. Enfin, nous y voilà : tout ça pour nous rappeler ce qui était déjà bien expliqué dans le règlement de la course sur le site internet et de nouveau fourni avec le dossard.  Ah oui : point important : comment se comporter face aux Patous et aux troupeaux (non, non, ce n'est pas une blague ;-)). Les Patous sont des chiens de berger. Extrait : "attention aux morsures de patou, si vous en rencontrez, arrêtez de courir, traversez le troupeau en marchant et ordonnez-lui "File aux brebis !" Quant aux vaches, nos déplacements rapides peuvent les troubler et elles pourraient attaquer; passer calmement et crier d'une voix grave " Ola, ola, je passe !" ... Très rassurant tout cela...D'autant plus que le responsable "animaux" signale qu'une nuit précédente a vu la présence de loups !

Point météo : les orages sont attendus début d'après-midi, un parcours de repli existe, décision sera prise peu avant le départ.
Bon, il est temps de se rendre à la pasta party (une petite affichette pour signaler l'endroit nous aurait évité de faire le tour complet des installations sportives et culturelles....:-((
Et puis, dernière vérification du matos et un peu - trop peu- de repos.

Samedi 24. Réveil à .... 02h00. Pffff, dur, dur pour ma Céline, pas habituée à ce genre de truc. Et comment s'alimenter à cette heure-là?? Le Spordej ne passe pas bien ... et les petits pains non plus d'ailleurs. Bon, tant pis, on avisera. Traversée de la ville de nuit...pas grand monde.
Ben, qu'est-ce qu'elle fait là, à 02h30 du mat ??
                                   

                 

03h00 : embarquement dans les bus pour Rioupéroux (Livet et Gavet), notre lieu de départ, à 45 min de Grenoble. Egalement base de vie et de repos pour le long 160 (mi-course). A notre approche, nous apercevons quelques frontales en pleine ascension, celle qui nous attend dans peu de temps. La température est douce et la pleine lune nous illumine.
Dernier point météo : les orages seraient prévus plus tôt,  pas question de nous laisser passer les sommets trop exposés aux coups de foudre, ce sera donc le parcours de repli via les chemins en forêt un peu en contrebas. Exit la Croix de Chamrousse (2240m), le Grand Colon (2353) et Chamechaude (1980)... Dommage....
Le kilométrage ne devrait pas être beaucoup moindre (environ 80 km) (contournement plutôt que passage par le sommet), mais le dénivelé est diminué (environ 4500 m).

Derniers ajustements....
Bouhhhh, j'veux mon lit ....!
                                                       

Notre classique photo d'avant départ.
    
              

              



05h00. A Dieu va, on s'élance dans l'inconnu.

              

 D'abord sur route pour environ 2km, histoire d'étirer le peloton (160 coureurs, c'est vite étiré...), puis vient le premier petit chemin ... droit dans la pente. Le ton est donné !! 3 km de montée raide, je me régale mais Céline est à la peine : "Pffff, on n'avance pas, j'ai l'impression de me traîner". C'est normal....c'est très raide...
              

 Le jour se lève, on a déjà bien transpiré. On atteint le plateau de l'Arselle après 02h01' (pour 5 km).
                               

derniers rochers avant le plateau de l'Arselle
                              

Ca relance un peu, la pente est moindre, on peut se mettre à courir gentiment et, de suite, les impressions sont meilleures.  On attaque une longue piste de ski ( dans le mauvais sens, en montant...), puis c'est la descente sur la station de Chamrousse, premier ravitaillement.
 02h47' de course pour environ 10 km.  Nous repartons assez vite (10min).
            

            

Encore une belle montée, puis c'est le parcours modifié en descente à travers les chemins forestiers assez roulant, entrecoupés  de sapins abattus et par une belle bosse, vers Freydière, 2e ravito ( 5h03' de course).

            

Quelques obstacles ....
            

                            

                            
Nous n'avons pas dépassé les 1700 m d'altitude... Le plein des poches à eau, le petit déj' et hop, on repart de plus belle.

                            

Pour 10 km de descente sur chemins variés et roulant. On s'en donne à coeur joie, le moral est au beau fixe, tout comme le temps d'ailleurs .... Avec en avant plan le massif de la Chartreuse qui nous attend pour la 2e partie de notre périple.
           
Impressionnant !!
           

Nous sommes rejoints ou rattrapons  régulièrement  des coureurs du 160. Les km passent vite et nous voilà déjà dans la plaine, 35e km, pour 5 km de plat à travers champs.

                            
Céline est parcourue de plusieurs petites douleurs qu'elle gère assez péniblement et la fatigue est déjà bien présente. Elle se remet en question quant à la suite à donner. "On verra au prochain ravito" ... Ravito qui approche... tout comme les orages !! En à peine plus de temps que de le dire, le ciel se couvre et le tonnerre gronde. Rapidement, nous sommes atteint par un mur d'eau, à quelques encablures du ravitaillement. Vite la veste...
            


St-Nazaire, km 40, 07h34'; Il est donc midi trente, c'est l'heure de déjeuner copieusement (ravito chaud), de s'abriter et se retaper. Les barrières horaires n'ayant pas été modifiées, cela nous donne 06h30 d'avance. on se prend donc 50 min de pause. Hé, ho, mollo, les gars...on n'est pas à la bourre !!

               

Bon app'
          

Céline a regagné un peu de tonus, l'orage est passé, c'est reparti pour la deuxième partie. Partie qui se corse sérieusement : on se farcit 10 km de montée, d'abord raide et sous les averses qui ne nous épargnent pas. Le terrain est glissant.

Les nuages s'accrochent,  là où on va ....
           

           

Lacets après lacets, c'est interminable, Céline est prête à abandonner, le moral en prend un coup, cette montée l'use de plus belle. J'essaie de la motiver (mais 10 km, ce n'est pas long, ce n'est pas très long, c'est très très long !!).

Direction La Faïta....on n'est pas arrivés !!
           
 
               
       
           

Et finalement, elle s'accroche, la pente s'adoucit. On ne sait plus trop où sont les ravitos ni par où on passe... Col de la Faïta, normalement un ravito était prévu, il sera un peu plus loin...C'est le sommet de cette longue traversée. Un nouvel orage transforme les chemins en bourbier, mais cela ne nous dérange pas trop, mis à part une petite bosse hyper glissante que j'aurai un peu de mal à passer, à grand coup de bâtons utilisés comme piolets pour caler mes pieds... Céline s'en tire mieux avec ses Speed Cross et prend un peu d'avance.

            

                               

Ce n'est que de la boue :-)
                               

Je la rejoins rapidement.
Son moral remonte ... tout comme le terrain, jusqu'à l'alpage et le refuge Habert de Chamechaude (1650m).  04h06' pour env 13 km !!

          

          

Charmant petit endroit, accueil sympa (tout comme les autres ravitos d'ailleurs...), et on en profite pour prendre une bouffée de chaleur à l'intérieur (ça s'est un peu refroidit avec les averses), avec un bol de soupe et une tartine à la confiture. Une petite bouteille de Chartreuse me fait de l'oeil, mais je résisterai ;-)) On doit être au km 54 et 12h30 de course.

                              


On zappe l'aller-retour au col de Chamechaude pour descendre directement sur Le Sapey, quelques petits km plus bas. Là, on se régale dans la descente, non stop, en à peine 40 min. Un vrai plaisir !!

                              


Re-ravito... on ne fera que passer. Ensuite, ça se calme un peu avec de nouveau une belle montée, gérable celle-ci, jusqu'au fort St-Eynard (1310 m) qui nous gratifiera d'une vue splendide sur l'ensemble de Grenoble !! Un des rares point de vue que nous ayons eu, car tout le reste est en forêt. Cela vaut bien une pause photo et 5min d'arrêt pour contempler et repérer ... l'arrivée près du stade.


              


                              

C'est là que nous allons .......
            

... à côté du stade !
            


Bon, 5 min de pause ....
            

De là, c'est pleine descente sur beau chemin empierré et en lacets vers le col de Vence. Et rebelote, une belle averse ! Mais pas question de remettre la veste.  J'accroche derrière un concurrent du 160 et nous entamons une descente mémorable. Céline accroche également et on se régale pendant 3 km environ. Un pur plaisir !! Et entretemps, la pluie a cessé.



                                  

15h03' depuis le départ, et il ne nous reste déjà plus que 11 km avant la finale. Juste une petite bosse (200m D+, relax....) et la finale en descente (env 6-7 km).
              

Le jour décline, on remet la veste par sécurité, on s'équipe de la frontale, un coup d'eau et c'est parti. On attaque gentiment la montée qui se passe bien, pour attaquer la dernière descente, avec vue sur la vallée et les illuminations de la ville.
              

D'abord sur petits chemins aux pierres rendues très glissantes (prudence !!) pour atteindre la Bastille, le fort qui surplombe l'entrée dans Grenoble. Traversée du fort par les escaliers souterrains (brrrrrr....pas rassurant...),  suivie par le chemin d'accès en nombreux lacets, pour atteindre le pont sur l'Isère, et l'interminable piste cyclable qui longe cette rivière.

               

                                 

Enfin, on bifurque vers le parc Paul Mistral à côté du stade, on longe le palais des Sports et c'est l'arrivée sous les applaudissements du public (encore) présent. Ouf, ces 3 derniers km m'ont paru interminables.

                



Chapeau ma Céline a tenu le coup ! Elle envisage d'autres parcours... CCC en 2014 ??
Quant à moi, aucun signe de mes faiblesses habituelles : dos, crampes. Une course idéale. Mais les cuisses ont bien souffert !

Retour à l'hôtel (20 min de marche en décrassage) pour une bonne nuit bien méritée.


Ah oui, au fait : nous n'avons rencontré ni patous ni troupeaux, mais les conseils nous ont bien fait rire :-))))

Dimanche 25. Nous assistons à la remise des prix bien orchestrée. Un bon point de remercier les 3 derniers finishers ainsi que le plus jeune et le plus âgé. L'événement se termine par un buffet bien garni avec les gâteaux (aussi bons que beaux !!) commémorant cette nouvelle course.








Un profil en chocolat !
En conclusion : pour une première édition, une belle épreuve promue à un grand avenir et bien organisée.  Rien à redire, juste un peu déçu de ne pas avoir fait le parcours initial, mais la sécurité prévaut et bon point d'avoir prévu un parcours de repli. Un grand merci à tous ces bénévoles sympathiques et aux petits soins pour nous tous !!



Résultat : 17:40:22 (+2h de pénalité pour parcours raccourci)
131 et 132e/151 classés - 161 partants

 


3 commentaires:

  1. Nathalie PEVERGNE30 août, 2013

    Bernard, tu devrais te reconvertir dans l'écriture car on s'y croirait....encore bravo à vous ça donne envie....surtout les gâteaux à l'arrivée hummmm ça c'est bon pour les cuisses...meilleur qu'une côte !

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  2. Merci pour ce nouveau très beau récit bien illustré. Pourquoi 2h de pénalités pour parcours raccourci, vous n'avez pas pris le bon chemin ?

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  3. Pénalités, explications de l'organisation : Plusieurs parcours de replis étaient prévus en cas d’orages et nous avons dû y faire face samedi. Tout le monde n’a donc pas fait le même parcours et les corrections permettent d’essayer de classer tous les coureurs équitablement.
    Voilà Damien. Et merci pour ta fidélité ;-))

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