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UT4M 2019
Bienvenue sur mon blog.
Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre ! N'ayant jamais pratiqué de sport, je suis venu à la course à pied par hasard l'année de mes 40 ans.
Comment on devient sportif sur le tard ?
Lire ici.
Ce blog n’a pas la prétention de me mettre en valeur.
Outre le côté archivages, il a pour but de donner envie à d’autres de se lancer, ou simplement de découvrir.
L’idée m’en a été donnée après mon premier défi « trail », en août 2008 (98 km autour du Mont Blanc - CCC), avec une énorme envie de partager mes impressions. Et petit à petit, j’ai pris autant de plaisir à « raconter » qu’à courir …
Mes 10 premières années de courses à pied : découvrez la rétrospective dans le détail ici.
N'hésitez pas à me rendre visite régulièrement et me laisser vos commentaires. Merci.
Bernard. (Bernard RONGVAUX, Virton, Belgique)

"On ne s'arrête pas de courir parce qu'on vieillit, on vieillit parce qu'on arrête de courir"

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dimanche 7 décembre 2014

• BELFORTRAIL, Belfort (F)


http://www.territoire-sport-nature.com

Dimanche 19 octobre 2014

55 km - 2900m D+


 Dernière grosse sortie de notre saison bien chargée, nous avons pas mal hésité. Puis, finalement, comme la météo s'annonçait au beau fixe, on s'est dit que c'était peut-être un des derniers beaux week-ends. Et tant qu'à faire, autant le passer agréablement dans cette belle région que sont les Vosges !
"De toutes façons, ce sera en mode rando-course" s'est-on entendre dire nous-mêmes.

Quelques petits soucis de voiture la veille, un hôtel moyen ne nous permettant pas de passer une très bonnne nuit, et re-soucis de voiture le matin même pour se rendre à Giromagny, lieu de départ de ce BelfortTrail. En même temps, côté voiture, avec 12 années de bons et loyaux services et 365.000 km au compteur, il fallait bien s'attendre un jour à ce qu'elle déclare forfait. Un rien près et nous devrions en faire autant !! :-)

Départ à 07h00, température clémente. Nous sommes environ 350 à s'élancer. D'abord un peu de bitume (ben, c'est comme partout, il faut bien sortir de la ville...), puis de petits chemins, agrémentés par le gonflage de deux montgolfières, dans la pénombre avant le lever du soleil, c'est très joli !!



 Déjà, le premier petit mur se profile, court mais bien raide. Ce sera pour peaufiner l'échauffement, sous le rythme des tambourins. Le soleil monte sur l'horizon et nous gratifie de la chaleur de ses premiers rayons.




Quelques passages plus roulants, une ascension douce et régulière, nous amène dans les prairies à la Tête des Mineurs (930m),  puis la descente rapide vers le col des 7 chemins, pour monter ensuite jusqu’à la croix du Schlumpf (1035m), avec au passage une belle fenêtre sur le Ballon d’Alsace. Nous saluons au passage les vaches vosgiennes et entamons la longue descente sinueuse et boisée vers le 1er ravitaillement devant l’église de Sewen (km 18).








Nous quittons le village le long d'un petit cours d’eau avant de rejoindre les berges du lac de Sewen, puis un  chemin doux et bucolique qui mène jusqu’au lac du barrage, pour attaquer alors un plat de résistance, la montée raide et technique vers le sommet du ballon d’Alsace (1247m).

Cette montée est ponctuée de nombreuses cascades, rochers, voire échelle et escaliers. J'en profite pour faire mes pauses photos (inévitables avec les nombreux superbes panoramas !!), et pendant ce temps, ma Céline en profite pour prendre un peu les devants.












 Je peine ensuite à revenir sur elle, le dernier raidillon étant bien piquant pour les cuisses. ....Mode "randos" avions-nous dit ??  Au sommet, la vue à 360° est à ne pas manquer !




Nous frôlons la statue de Jeanne d’Arc, et on s'engage sur les sentiers menant vers le Ballon de Servance (1216m), entrecoupée par une descente vers le col de Stalon (962m). Là, se trouve un point d'eau. J'en profire pour y faire un petit arrêt rafraîchissement.


Dans la longue descente après Servance, emporté par mon élan et dans mes pensées, je loupe une bifurcation et descend 500m trop loin sur le long chemin. Là, coup de fil de Céline qui est au 2e ravito.  C'est l'endroit que nous nous étions donné comme limite éventuelle si nous n'étions plus dans le coup.
"M....!, j'me suis gouré de chemin ! Continue si tu te sens bien, je m'accroche derrière..." lui dis-je.
Je peste alors pour remonter et bifurquer au bon endroit cette fois, sur un sentier magnifique, technique et glissant, le long de plusieurs cascades,  que je descends en me régalant !!


J'arrive au second ravitaillement (km 38). A peine 5min que Céline est repartie. S'ensuit un long et ennuyeux passage sur bitume, à plat. Là, mes jambes rechignent un peu, le coup de mou...! Bon, je m'accroche jusqu'au village suivant pour attaquer la montée vers la Planche des Belles Filles (1148m). Avec un nom pareil, on est attiré vers le sommet. Abordée par des escaliers, c’est une montée de 3km pour 650m de dénivelé.





 Mais, cette ascension sera pour moi une rude et longue épreuve, interminable et raide. Je peine, peste et avance au ralenti avec de multiples pauses. Et tout le long, je songe à cette fatigue que j'accumule, la route qu'il va falloir reprendre à peine passé la ligne d'arrivée, et la voiture qui risque de nous lâcher lors du retour....Tout cela cumulé rogne mon mental et ma raison me fait prendre une plus sage décision : il faut arrêter !! Chose que je fait une fois atteint les "Belles Filles" (dont je n'aperçois aucun petit minois....mince, c'était une arnaque ;-) !!
Je suis au 44e km, et ce sera suffisant pour cette fois. Je signale mon abandon au bénévole du pointage, qui me propose café et sucre. Sympa ! J'enfile mon coupe-vent (ça souffle la-haut) et m'allonge au soleil sur l'herbe douce en attendant la voiture balai. Je verrai passer tout le reste du peloton de queue, dont quelques-uns qui vont m'imiter...
Céline est toujours en course, pointée ici environ 20min plus tôt. C'est bien, elle ira certainement au bout.


Avec un autre concurrent, nous rejoignons un parking en contre-bas où une voiture viendra nous récupérer. Sur la route, le chauffeur nous explique et nous montre le chemin qu'il nous restait à faire.
 "Pfffff, pas de regrets, c'était encore costaud, je n'aurais jamais pu boucler tout ça aujourd'hui...".

Je rejoins ma Céline en pleine récupération au ravito d'arrivée. "C'était costaud, et encore long après le dernier col.." Bien, elle a bénéficié de ses entraînements toujours en cours, alors que de mon côté, je n'avais plus rien fait de spécifique pour aborder cette épreuve.
Après réflexion, on se demande encore pourquoi nous n'avons pas pensé à bifurquer sur le petit parcours, les 23 km du GiroTrail auraient été bien suffisant pour cette fois !! Obstinés des grandes distances que nous sommes.....et pas toujours raisonnables ! :-)

 Bon, finalement nous prendrons le temps d'une bonne douche et du repas d'après course (et une bonne bière quand même) avant de reprendre la route. Quant à notre vaillante Chrysler, elle nous ramènera sans problèmes à la maison, mais sera démobilisée un mois plus tard.....Que de longs chemins parcourus ensemble en 10 ans..Snif..!

Résultat : abandon au 44e km, après 06h30 de course
Céline : 09:43:47 - 221e/356 

Parcours magnifique et très bonne organisation, à refaire avec une meilleure condition physique !!!